La Dame blanche

Nouvelle production 2021

 

Opéra charmant et galant, précurseur en matière de fantastique, La Dame blanche a fasciné ses contemporains pendant plus d’un siècle tant pour son intrigue, son style et sa musique. Aujourd’hui presque oublié, il nécessite des moyens qui ne le rendaient pas accessible pour les compagnies d’opéra. Justice lui est rendue : c’est avec un pianiste et seulement 5 chanteurs que cet opéra peut désormais être porté à la scène, pour le plus grand plaisir des amateurs d’histoires merveilleuses ! 

Opéra-comique de 1825 incarnant le romantisme français naissant, il connut un succès impressionnant avec un total de 1669 représentations entre 1885 et 1926, au sein du Metropolitan Opera de New York. Son goût pour le gothique, sa modernité pour décrire des scènes du quotidien (la scène de la vente aux enchères du deuxième acte est une première en son genre) en font un opéra précurseur, mais plus encore, pour le fantastique qui s’y immisce. Jouant avec ce goût, Boieldieu en restera cependant maître dans un profond réalisme et saura rivaliser avec son ami Rossini pour les vocalises redoutables avec lesquelles les chanteurs vont rivaliser ! Cet opéra reste une référence pour de nombreux compositeurs, et on retrouve des citations et des inspirations dans leurs œuvres (notamment chez Offenbach, Gounod, Adam, Bizet, Chabrier…)

Cette version vous est présentée en réduction piano avec 2 actes (contre 3), et 5 personnages (7 initialement). Une dame blanche va protéger un domaine anciennement acquis par une famille illustre mais dont l’unique héritier a disparu depuis 10 ans. Alors que le peuple, ici représenté par son maire et sa femme aubergiste, souhaite conserver le domaine à cet hypothétique héritier, le nouveau gestionnaire du château pense qu’il est temps de tourner la page, et, en toute bonne fortune, qu’il en soit ce nouvel héritier. Arrive alors un jeune homme dont la destinée sera orientée par la dame blanche… un jeune amoureux en quête de sa belle, et qui pourrait bien se retrouver au centre d’un jeu dangereux entre pouvoir et séduction… 

En ce qui concerne les costumes, le choix a été d’opter pour un costume de dame blanche en rapport avec la légende (une femme en robe de mariée enterrée vivante), la chanteuse (japonaise) et l’aspect (fantomatique). Les personnages sont librement inspirés de romans et fictions modernes, voire de politiques connus, sans jamais interférer avec l’histoire originelle. Afin de figurer la nostalgie que ressent le peuple et l’envie du retour des maîtres du domaine, nous avons choisi le thème du jeu, avec un décor résolument ludique, mais incomplet, afin de susciter chez le spectateur un sentiment d’incomplétude permanent, que seule une silhouette blanche pourra remettre en état…