Madame Butterfly

Madame Butterfly est l’un des opéras les plus célèbres de Giacomo Puccini. La couleur japonaise est sa caractéristique principale, résultat d’un long travail de découverte de la culture et de la musique traditionnelle japonaise, à cette époque presque inconnue en Italie.  

L’action se déroule au Japon, dans la baie de Nagasaki, au début des années 1900. Un jeune officier américain nommé Pinkerton, épouse au cours de son escale une jeune geisha de quinze ans, Cio-Cio-San - dite “Madame Butterfly”. Pour l’officier, la jeune fille n’est qu’un simple divertissement exotique, ils se marient mais cette union au Japon n’a pas de valeur aux yeux de Pinkerton, qui épousera par la suite une femme américaine. Cio-Cio-San, au contraire, est convaincue que Pinkerton est l’homme qui lui est destiné, lui étant “grand, beau, capable de dire choses jamais entendues” : il incarne pour elle un échappatoire à sa condition sociale et humaine de geisha. Ainsi, elle veut tout changer, aussi bien sa religion que sa culture, en se présentant comme une femme américaine. Les deux amants vivent une brève idylle, avant que Pinkerton ne retourne aux Etats-Unis. Durant trois ans, Cio-Cio-San attend désespérément le retour de Pinkerton, à qui elle reste fidèle. Pendant son absence, elle vit à l’intérieur d’un rêve qu’elle a elle-même créé, prenant la place de la réalité et comblant ainsi la monotonie de ses journées. Le consul américain Sharpless essaie de la convaincre de tourner la page, mais il est trop tard, c’est inimaginable pour elle et son seul espoir est de présenter à Pinkerton leur fils, né après son départ. Un jour, Pinkerton, accompagné de sa nouvelle épouse américaine, revient non pas pour se réunir avec elle mais pour lui prendre “son” fils et l’amener en Amérique. Privée de tout, Butterfly décide de se donner la mort en se poignardant.

A travers la version proposée par Ad Alta Voce, la mise en scène traditionnelle est centrée sur le personnage de Madame Butterfly et sur sa jeunesse:  une jeune fille de 15 ans, fragile et sujette à des crises de colère, mais également fière, digne devant la douleur et la mort, dotée d’une incroyable tendresse, d’une attention aux petites choses. Sur cette petite personne va tomber la mort, ce qui va mettre en évidence la nonchalance de Pinkerton: son racisme, son manque de considération des autres et de leur culture vont avoir le résultat le plus tragique. Les kimonos originaux et le décor d’inspiration japonaise participent également à s’accorder avec la musique de Puccini, ainsi qu’à immerger le spectateur dans le Japon des années 1900.

Historique des représentations et dates à venir Madame Butterfly (505.07 Ko)